On n’est pas du bétail

Un peu comme des animaux élevés industriellement, Lille Métropole va nous pucer. C’est prévu pour 2011-2012. L’intérêt ? Nous suivre à la trace. D’abord dans les transports en commun. Puis, dans les bibliothèques, les cantines scolaires, les piscines, etc. Ils prétendent nous faciliter la vie alors qu’on n’avait rien demandé.

La carte à puce RFID sera bientôt obligatoire et remplacera les tickets papier pour prendre le métro ou le bus, louer un vélo en « libre service », entrer dans un parking... Au début, nous pourrons avoir une carte anonyme - payante, contrairement à la carte nominative ! Un grand fichier recensera donc tous nos déplacements. En plus de la vidéo-surveillance, Transpole pourra savoir qui se trouve où à quelle heure.

Ce fichage général pourra être partagé avec des enseignes commerciales « partenaires » et permettra des opérations de « marketing ciblé » selon nos habitudes de déplacements et d’achats. Un grand fichier - qui ne sera jamais effacé - contiendra les identités des fraudeurs. Cette « liste noire » des mauvais voyageurs sera échangée avec la SNCF et les réseaux de transports en commun de Lens-Liévin, Valenciennes, Dunkerque... Assurez-vous que la Police ou l’Éducation Nationale auront aussi accès à ces fichiers dans leurs cellules de veille.

Les contrôleurs, munis de leurs lecteurs informatiques, auront eux-aussi accès à nos identités. Et leur « compteur de courtoisie » dira combien de fois nous avons fraudé. L’amende sera ensuite plus ou moins élevée. L’an prochain, quand la RFID se sera imposée dans les transports, une « Carte de vie quotidienne » nous détectera dans les divers services municipaux, à l’entrée des locaux de LMCU... Bref, une traçabilité totale à faire pâlir l’État UMP et ses successives Lois de Sécurité Quotidienne, Intérieure, ou LOPPSI 2.

Aujourd’hui, remonter la pente liberticide, c’est attaquer de front les projets de loi de la droite comme de la « gauche » au pouvoir, qu’elle se dise « socialiste » ou « écologiste ». C’est mettre un point d’arrêt à l’intrusion de nouvelles technologies de contrôle qui fichent, contrôlent et automatisent nos vies.

Il est possible de faire trébucher ce projet, contactez-nous !